Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

31e enquête nationale IESF 2020 sur les ingénieurs ! Analyse et comparaison entre la population SupOpticienne et l’ensemble des ingénieurs

Vie des Alumni (accès libre)

-

11/01/2021


Auteur :  Jean-Louis MEYZONNETTE (promo 1968) – jean-louis.meyzonnette@wanadoo.fr

Les enquêtes annuelles de l’IESF (« Ingénieurs et Scientifiques Français ») ont pour objet d’informer les diplômés et diplômées des écoles d’ingénieurs sur leur situation professionnelle, par l’entremise de leurs associations d’alumni. Les résultats nationaux de l’enquête actuelle reposent sur 48 835 réponses valides (tous âges) pour une population d’ingénieurs en activité (< 65 ans) de 979 309 personnes (soit un taux de 5% = total répondants/ effectifs d’ingénieurs de moins de 65 ans). Pour ce faire, IESF transmet à chaque association d’alumni les résultats de l’enquête la concernant, dans la mesure où le nombre des répondants dépasse un seuil (de l’ordre de 300) justifiant un traitement statistique. Le document de la 31e enquête transmis à SupOptique Alumni comporte 36 pages constituées de quelque 130 tableaux. Cet article présente la sélection suivante parmi les points traités dans l’enquête, pour une analyse et une comparaison entre la population supopticienne et l’ensemble des ingénieurs :

  • Taux de réponse
  • Activités au 31/12/2019 : statuts, contrats, types d’entreprises
  • Répartition géographique
  • Secteurs d’emploi
  • Fonctions/responsabilités
  • Rémunérations
  • Formation
  • Situation des 5 dernières promotions

  1. Taux de réponse

Le tableau 1.1 donne une estimation par genre des effectifs d’ingénieurs en activité (i.e. âgés de moins de 65 ans). Ces chiffres ont été obtenus par IESF auprès de l’enquête SISE (Système d’Information sur le Suivi de l’Étudiant) réalisée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche auprès des écoles d’ingénieurs, jusqu’à la promotion 2018 (ceux de la promotion 2019 n’étant pas exactement connus, mais extrapolés). Les chiffres correspondant à SupOptique et à l’ensemble des écoles sont respectivement 2839 et 979 309. On remarquera que les pourcentages de diplômées sont assez similaires dans les deux cas (légèrement supérieur pour SupOptique : 25,6% vs 23,4%).

Répartition et effectifs par sexe

SupOptique

Effectifs                  %

Ensemble des ingénieurs

Effectifs                 %

Diplômés (< 65 ans)

2 111

74,4%

749 874

76,6%

Diplômées (<65 ans)

728

25,6%

229 435

23,4%

ensemble

2839

100,0%

979 309

100,0%

Tableau 1.1. : Populations d’ingénieurs SupOptique et globale (< 65 ans) par sexe

Cette enquête IESF a reçu 414 réponses de la part des anciens élèves de SupOptique, avec la répartition, par tranche d’âge et de sexe, donnée par le tableau 1.2 ci-dessous :

SupOptique

Sexe

<30 ans

30-39 ans

40-49 ans

50-64 ans

65 et plus

ensemble

Hommes

84

82

45

60

40

311

Femmes

37

32

16

14

4

103

Ensemble

121

114

61

74

44

414

Tableau 1.2 : répartition des répondants SupOptique (âge et sexe)

Ce tableau traduit tout d’abord la féminisation croissante de la famille supopticienne, qui passe de 10% environ chez les retraités à environ 30% pour les promotions actuelles

Ensuite, on peut en déduire le nombre moyen de répondants par promotion en fonction de leur tranche d’âge, soit 2 pour les plus de 65 ans, 5 pour les 50-64 ans, 6 pour les 40-49 ans, 11 pour les 30-39 ans et 20 pour les moins de 30 ans. Comme pour la plupart de ses enquêtes précédentes (exception faite en 2007), étant donné le faible nombre réponses par promotion pour les plus âgés, l’enquête actuelle IESF ne traite pas le cas des anciens de plus de 65 ans (ce que certains d’entre vous pourront regretter) : par conséquent,  parmi les 414 réponses, il en résulte que les 44 réponses en provenance des « 65 ans et plus » ne sont pas prises en compte, et le dépouillement de l’enquête concerne uniquement les 370 anciens et anciennes de moins de 65 ans.

Le taux de réponse des anciens de SupOptique en activité est donc de l’ordre de 13% (=370/2839), ce qui est presque 3 fois supérieur au taux de réponse général, estimé à 4,4%, en supposant un pourcentage de retraités similaire pour toutes les écoles. C’est un très beau score, et on ne peut que s’en féliciter, mais il est essentiel pour donner un minimum de vraisemblance aux résultats de l’enquête.

Le tableau 1.2 permet aussi de comparer le pourcentage des répondants à l’enquête par tranche d’âge au pourcentage d’anciens de SupOptique dans la tranche d’âge correspondante (données extraites de l’annuaire, similaires aux données SISE excepté pour la tranche d’âge 50-64 ans pour laquelle on a conservé les données de l’annuaire : Si le pourcentage des répondants dans les tranches d’âge comprises entre 30 ans et 64 ans correspondent plus ou moins aux pourcentages d’effectifs réels, on peut constater (tableau 1.3) une surreprésentation des répondants à l’enquête qui sont issus de la tranche la plus jeune (<30 ans) : 29,2% par rapport à 23,9%, ce qui peut influer sur certains résultats de l’enquête, en particulier ceux qui traitent de rémunérations, de hiérarchies ou de responsabilités. La sous-représentation des retraités n’influe pas sur les résultats puisqu’ils ne sont pas pris en compte par l’enquête.

Tranche d’âge (IESF) 

Promotions

(annuaire)

effectifs Anciens

Pourcentage

Anciens

effectifs répondants

Pourcentage

 répondants

<30 ans

2014-2019

802

23,9%

121

29,2%

30-39 ans

2004-2013

853

25,5%

114

27,5%

40-49 ans

1994-2003

561

16,7%

61

14,7%

50-64 ans

1979-1993

588

17,5%

74

17,9%

65 ans et +

< 1979

550

16,4%

44

10,6%

total

toutes

3354

100,0%

414

100,0%

Tableau 1.3 : Effectifs et pourcentages (Anciens et répondants) par tranche d’âge 

  1. Activités au 31/12/2019 (avant la crise sanitaire COVID)

Les tableaux suivants donnent un aperçu sur la situation des anciens de SupOptique  en termes de types d’activités, de contrats de travail et de tailles d’entreprises, et de les comparer à celle de la population générale des ingénieurs, au 31/12/2019.

Type d’activité : (tableau 2.1) 

Le tableau 2.1 montre que le pourcentage des salariés est similaire pour SupOptique et l’ensemble des écoles d’ingénieurs (83,6% versus 86,8%). La situation de l’emploi était excellente en fin d’année 2019 (recherche d’emploi 1,8% vs 3,4%). La seconde ligne du tableau est très importante car elle montre que le taux de doctorants est, pour notre famille, presque 5 fois plus élevé que dans la moyenne générale (7,0% vs 1,5%), grâce aux 25,3% des moins de 30 ans qui sont en thèse.

Activité

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans 50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Salariés (hors doctorants et retraités)

67,1%

96,7%

98,3%

74,3%

83,6%

86,8%

Doctorants salariés

25,3%




7,0%

1,5%

Non salariés (hors doctorants et retraités)

1,5%

0,8%

1,7%

7,0%

2,6%

4,2%

Retraités ou préretraités sans activité




8,9%

2,1%

1,3%

Recherche d’emploi

2,5%

1,6%


2,6%

1,8%

3,4%

Retraités ou pré-retraités non salariés




4,1%

1,0%

0,3%

Poursuite d’étude sans contrat salarié

1,5%

0,8%



0,7%

1,0%

Retraités ou pré-retraités salariés




3,2%

0,7%

0,4%

Autres inactifs

1,9%




0,3%

1,0%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 2.1 : type d’activité

Contrats (tableau 2.2)

En ce qui concerne les contrats de travail et les statuts des ingénieurs salariés (tableau 2.2), on peut noter que le taux de salariés en CDI est, dans le cas de SupOptique, légèrement inférieur à la moyenne (83,9% versus 88,5%) alors que le taux en CDD presque 2 fois supérieur à la moyenne (6,5% vs 3,5%). Ce phénomène peut s’expliquer par le très fort pourcentage de CDD dans la tranche des moins de 30 ans (CDD déclarés par le nombre très élevé de doctorants mentionné plus haut, par rapport à l’ensemble des autres écoles d’ingénieurs).

Contrats de travail et statuts des ingénieurs salariés au 31/12/2019

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans 50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Salariés en CDI

77,4%

87,6%

85,0%

83,7%

83,9%

88,5%

Titulaires de la fonction publique

3,3%

4,4%

9,9%

10,4%

6,6%

6,0%

Salariés en CDD

17,8%

5,4%

1,7%

1,8%

6,5%

3,5%

Intérim, vacation, contrat précaire


0,9%



0,3%

0,2%

VIE




1,6%

0,3%

0,4%

autre

1,5%

1,8%

3,6%

2,6%

2,3%

1,3%

ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 2.2 : contrats et statuts des ingénieurs salariés

Statut de l’entreprise (tableau 2.3)

Les grands groupes constituent encore la première source d’emploi pour les anciens de SupOptique, mais avec un pourcentage légèrement inférieur à celui de la moyenne générale (37,2% vs 42,2%) et qui semble se réduire chez les promotions plus récentes (~30% pour les moins de 40 ans vs ~45% pour le 40-64 ans). Les pourcentages des diplômés et diplômées de SupOptique dans le secteur public sont assez significativement supérieurs à ceux de l’ensemble (15,4% vs 10,5%) de même que dans les TPE (16,0% vs 10,1%). Ils sont similaires dans les PME (9,3% vs 9,7%) et légèrement inférieurs dans les ETI (16,1% vs 19,2%).

Statut de l’entreprise

SupOptique

<30 ans    30-39 ans    40-49  ans   50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Grands groupes (> 5 000 salariés)

31,9%

28,6%

48,4%

45,0%

37,2%

42,2%

ETI (250 à 4999 salariés)

17,3%

18,6%

15,0%

12,0%

16,1%

19,2%

TPE (1 à 49 salariés)

19,8%

19,4%

11,4%

11,4%

16,0%

10,1%

État, secteur public

18,4%

12,4%

13,1%

19,3%

15,4%

10,5%

PME (50 à 249 salariés)

11,9%

13,3%

3,4%

6,5%

9,3%

9,7%

Société anonyme à capital public


3,6%

5,3%

2,9%

3,0%

5,8%

Autre (association, ONG,…)

0,8%

4,4%

3,4%

2,6%

3,0%

2,5%

ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 2.3 : statut de l’entreprise

  1. Répartition géographique

Cas général (tableau 3.1)

Le tableau 3.1 fait ressortir la très forte concentration des diplômés SupOptique en Île de France (58,5% vs 33,3% pour l’ensemble des ingénieurs), loin devant la province (29,6% vs 51,9%) et l’étranger (11,8% vs 14,9%). 

Lieux d’emploi

SupOptique

    <30 ans      30-39 ans    40-49 ans     50-64 ans    ensemble

Tous ingénieurs

Île de France

58,6%

48,8%

59,0%

72,4%

58,5%

33,3%

Province (DOM inclus)

27,6%

35,3%

32,8%

19,9%

29,6%

51,9%

Étranger

13,8%

15,9%

8,1%

7,6%

11,8%

14,9%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 3.1 : Répartition géographique globale des emplois

Répartition en France par régions (tableau 3.2)

Si on se limite à la répartition géographique en France, on obtient les pourcentages suivants, pour les foyers les plus importantes : Île de France (66,4%), Auvergne-Rhône Alpes (8,9%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,9%), Occitanie (4,5%), Nouvelle Aquitaine (4,0%), Bretagne (2,6%), Hauts de France (1,9%),…avec le détail donné en fonction de la tranche d’âge sur le tableau 3.2 :

Lieux d’emploi

SupOptique

    <30 ans      30-39 ans    40-49 ans     50-64 ans    ensemble

Tous ingénieurs

Île de France

68,0%

58,0%

64,3%

78,4%

66,4%

39,0%

Auvergne Rhône Alpes

9,5%

10,3%

9,0%

9,5%

8,9%

15,1%

PACA

10,8%

13,8%

7,4%

1,6%

8,9%

5,6%

Occitanie

1,7%

4,1%

5,4%

6,9%

4,5%

8,4%

Nouvelle Aquitaine

6,7%

2,1%

5,4%

2,8%

4,0%

5,0%

Bretagne

1,7%

3,1%

3,6%

1,8%

2,6%

4 ,0%

Hauts de France


4,7%


1,8%

1,9%

4,9%

Tableau 3.2 : répartition des emplois en France par région

Travail à l’étranger (tableau 3.3)

Ont déjà travaillé à l’étranger

SupOptique

<30 ans    30-39 ans    40-49 ans    50-64 ans    ensemble

Tous ingénieurs

Jamais ou pendant moins d‘un an

81,0%

66,5%

75,0%

65,4%

71,9%

64,6%

Oui, pendant 1 à moins de 5 ans

15,0%

23,2%

13,6%

23,3%

21,9%

20,1%

Oui, 5 à moins de 10 ans

4,1%

8,6%

4,9%

5,0%

4,3%

7,4%

10 ans et plus

0,0%

1,7%

6,5%

6,2%

1,9%

7,9%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 3 .3 : Travail à l’étranger

Il ressort du tableau 3.3 que le pourcentage de diplômés n’ayant jamais travaillé à l’étranger (ou pendant moins d’un an) est pour ceux de SupOptique légèrement supérieur à la moyenne générale (71,9% vs 64,6%) et qu’ils sont moins nombreux à y avoir travaillé pour de longues périodes : 4,3% vs 7,4% pour une période de 5 à 10 ans et 1,9% vs 7,9% pour une période supérieure à 10 ans.

  1. Secteurs d’emploi (tableau 4) 


SupOptique

Tous ingénieurs

Industrie

51,6%

51,2%

Produits informatiques, électroniques et optiques

20,9%

2,9%

Machines, armement

9,2%

4,5%

Aéronautique

5,4%

5,2%

Automobile

4,9%

5,4%

Spatial

4,0%

1,1%

Plastique

1,6%

1,3%

Pharmaceutique

1,0%

1,7%

Équipements électriques

0,8%

1,6%

Raffinage

0,4%

1,6%

Agroalimentaire

0,4%

2,5%

Chimique

0,3%

3,2%

Électricité/gaz

0,3%

5,0%

Construction, BTP

0,3%

6,3%

Eau/assainissement/dépollution

0,0%

1,3%

Sidérurgie, fonderie

0,0%

2,0%

Autres industries

1,4%

3,4%




Activités tertiaires (hors sociétés de service)

32,9%

29,9%

Enseignement et recherche

15,2%

4,3%

Télécommunications

5,4%

3,0%

Administration (hors enseignement et recherche)

3,8%

7,3%

Sociétés de conseil (stratégie, audit)

2,1%

4,1%

Banques, assurances, établissements financiers

1,1%

4,1%

Transport, logistique, entreposage

0,4%

1,5%

Commerce, réparation

0,0%

1,4%

Autre activité tertiaire

4,9%

4,2%




Sociétés de service et édition de logiciels

15,0%

17,0%

Sociétés d’ingénierie

10,7%

7,7%

Conseil, logiciels et services informatiques

4,3%

9,3%

Agriculture, sylviculture et pêche

0,4%

1,9%

Ensemble en activité professionnelle

100,0%

100,0%

Tableau 4 : secteurs d’emploi

Ce tableau se prête difficilement à une évaluation pertinente des secteurs qui emploient les anciens et anciennes de SupOptique parce qu’il a été défini par IESF pour couvrir le plus complètement possible à toutes les formations d’ingénieurs, et qu’il est nécessairement trop général pour traiter les spécificités de chacune. On peut cependant en dégager les grandes lignes suivantes :

Les anciens de SupOptique se répartissent de façon similaire aux autres ingénieurs dans l’industrie (51,6% vs 51,2%), dans les activités tertiaires (32,9% vs 29,9%) et dans les sociétés de service (15,0% vs 17,0%). Il est évident que, par exemple dans la rubrique « industrie », un grand nombre des nôtres s’est réfugié dans la ligne fourre-tout « produits informatiques, électroniques et optiques » (20,9% vs 2,9%), sans qu’on puisse identifier plus finement leur secteur. Il en est de même, dans la rubrique « activités tertiaires » en ce qui concerne la ligne « enseignement et recherche » (15,2% vs 4,3%). 

  1. Activité dominante / responsabilité

Par tranche d’âge (tableau 5.1)

Activités/fonctions dominantes

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans 50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Études, recherche et conception

63,0%

60,6%

49,8%

52,1%

56,7%

30,9%

Commercial, marketing

10,4%

9,1%

7,2%

8,8%

8,9%

7,6%

Direction générale

1,9%

1,0%

14,4%

15,0%

7,4%

7,3%

Production et activités connexes

4,8%

6,1%

3,8%

13,7%

6,9%

17,8%

Informatique et réseaux 

4,8%

6,1%


4,4%

4,0%

12,0%

Conseil stratégie, audit, management, RH, finances

3,9%

3,2%

4,0%

1,9%

3,2%

5,2%

Administration, gestion

1,9%

1,0%

2,1%

2,1%

1,7%

2,4%

Conseil technique

3,6%

2,0%



1,4%

5,3%

Enseignement, formation


3,0%



1,0%

0,9%

Supply chain





0,0%

3,2%

Autre (sans rapport avec votre formation)

5,8%

7,9%

18,6%

2,1%

8,8%

7,3%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 5.1 : Activités/fonctions dominantes par tranche d’âge

On voit sur le tableau 5.1 que ce qui distingue très fortement les activités dominantes des anciens élèves de SupOptique est la part beaucoup plus élevée des « études, recherche et conception » (56,7% vs 30,9%), que pour la plupart des autres ingénieurs avec, comme corolaire, une part plus faible que pour l’ensemble en « production et activités connexes » (6,9% vs 17,8%). On peut noter aussi un pourcentage plus faible en « informatique et réseaux » (4,0% vs 12,0%), ou en « conseil technique » (1,4% vs 5,3%).

Par rapport à certaines enquêtes précédentes (IESF ou CGE), on constate aussi une évolution croissante des jeunes promotions vers le commercial, marketing.

Activités dominantes selon le sexe (tableau 5.2)

Le tableau 5.2 ci-dessous revient sur les résultats du tableau précédent en séparant hommes et femmes. Il montre peu de disparités en fonction du genre, aussi bien pour les anciens de Supoptique que pour l’ensemble des ingénieurs. Sans surprise, la plus grosse différenciation entre sexes concerne la ligne « autre activité, sans rapport avec votre formation » dans le pourcentage de femmes est beaucoup plus important (19,5% vs 5% pour SupOptique et 12,7% vs 7,3% pour l’ensemble). 

Activités/fonctions dominantes

SupOptique

Homme       Femme    ensemble

Tous ingénieurs

Homme  Femme  ensemble

Études, recherche et conception

60,1%

46,8%

56,7%

31,5%

28,6%

30,9%

Commercial, marketing

8,8%

9,1%

8,9%

7,8%

7,1%

7,6%

Direction générale

8,2%

5,0%

7,4%

8,5%

2,9%

7,3%

Production et activités connexes

7,1%

6,2%

6,9%

17,5%

18,9%

17,8%

Informatique et réseaux 

3,8%

4,4%

4,0%

12,9%

8,6%

12,0%

Conseil stratégie, audit, management, RH, finances

3,4%

2,9%

3,2%

4,9%

6,3%

5,2%

Administration, gestion

1,7%

1,7%

1,7%

2,3%

2,9%

2,4%

Conseil technique

1,0%

2,7%

1,4%

5,1%

6,1%

5,3%

Enseignement, formation

0,9%

1,3%

1,0%

0,7%

1,7%

0,9%

Supply chain



0,0%

3,0%

4,1%

3,2%

Autre (sans rapport avec votre formation)

5,0%

19,5%

8,8%

5,8%

12,7%

7,3%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 5.2 : Activités/fonctions dominantes selon le sexe

Responsabilités hiérarchiques par tranche d’âge (tableau 5,3)

On peut retenir de ce tableau 5.3 que, dans l’ensemble, les ingénieurs SupOptique occupent moins de postes hiérarchiques que leurs collègues : le rapport entre ceux qui n’ont pas de responsabilité hiérarchique et ceux qui en ont une est de DEUX (66,4% / 33,6%) alors qu’il est proche de UN (52,0% / 48,0%) pour les ingénieurs en général.

Responsabilités hiérarchiques par tranche d’âge

SupOptique

   <30 ans    30-39 ans    40-49 ans    50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

  1. Pas de responsabilités hiérarchiques

75,0%

75,5%

60,2%

49,4%

66,4%

52,0%

Sans animation d’équipe

54,0%

46,0%

29,5%

22,6%

33,6%

48,0%

Animation d’équipe

21,2%

35,0%

30,7%

26,8%

25,4%

21,4%








  1. Responsabilité hiérarchique

25,0%

24,5%

39,8%

50,6%

33,6%

48,0%

Encadrement d’une petite équipe

17,0%

15,9%

12,0%

25,3%

17,3%

22,8%

Service ou département

4,0%

6,8%

17,8%

7,1%

8,7%

17,9%

Activités de direction générale

4,0%

1,8%

9,9%

18,3%

7,6%

7,2%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 5.3 : responsabilités hiérarchiques par tranche d’âge

  1. Rémunérations

En ce qui concerne les rémunérations, on rappelle que IESF a choisi de présenter les résultats en termes de médianes plutôt que les moyennes, car les premières sont moins sujettes aux fluctuations dues à la présence ou à l’absence des extrêmes (très haut ou très bas salaire) dans l’échantillonnage, étant donné le faible nombre d’échantillons. 

Salaires bruts médians perçus en France selon le genre et l’âge (tableau 6.1)

sexe

 SupOptique

   <30 ans           30-39 ans      40-49 ans     50-64 ans        ensemble

Tous ingénieurs

Hommes

40 360 €

55 000 €

72 439 €

90 121 €

60 000 €

60 000 €

Femmes

38 500 €

53 977 €

64 169 €

83 313 €

53 977 €

49 500 €

Ensemble

40 000 €

54 845 €

71 087 €

89 813 €

59 700 €

57 500 €

Tableau 6.1 : Salaires bruts médians perçus en France selon le genre et l’âge

Le tableau 6.1 montre que, dans l’ensemble (hommes et femmes confondus), le salaire médian est légèrement supérieur (+ 4%) à celui de la population globale des ingénieurs, le détail en étant donné dans le tableau 6.2 en fonction de l’âge et du niveau hiérarchique.

Salaires bruts médians en France selon la responsabilité hiérarchique et l’âge (tableau 6.2)

Salaires bruts médians en France  selon l’âge et responsabilité

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans   50-64 ans ensemble

Tous ingénieurs

Pas de responsabilité hiérarchique

40 000 

52 300

65 000

88 100

54 000

50 000

Sans animation d’équipe

40 000

49 600

64 200

65 400

51 300

46 800

Animation d’équipe

38 300

55 300

62 000

93 600

61 500

54 800








Responsabilité hiérarchique

50 000

72 100

86 800

91 600

80 000

70 000

Encadrement d’une petite équipe

50 300

72 100

94 000

69 200

69 200

57 600

Service ou département

50 000

74 400

86 800

125 000

75 000

76 000

Activités de direction générale

40 000

68 800

86 500

128 000

90 000

110 000

Ensemble

40 000

54 845

71 087

89 813

59 700

57 500

Tableau 6.2 : Salaires bruts médians en France selon la responsabilité et l’âge (en €)

  1. Formation

Statut de la première formation (tableau7.1)

Statut de la première formation

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans 50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Formation initiale (statut étudiant)

75,8%

83,8%

88,0%

95,7%

85,1%

85,3%

Formation initiale (statut apprenti)

16,4%

14,4%

12,0%

1,5%

11,6%

6,6%

Formation continue

6,0%

1,8%



2,2%

4,9%

Diplômé d’état

1,7%



2,7%

1,1%

2,6%

Autre (dont VAE)





0,0%

0,6%%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 7.1 : Statut de la première formation

Ce tableau montre que la plupart des ingénieurs de SupOptique ont suivi leur cursus sous statut étudiant, ce qui se produit aussi dans la plupart des écoles (85,1% vs 85,3%). Par contre le statut apprenti y concerne un pourcentage beaucoup plus élevé que dans l’ensemble des autres écoles (11,6% vs 6,6%), ce qui constitue encore une spécificité importante de la formation SupOptique.

Diplômes complémentaires (de niveau Bac + 5 et au-delà) obtenus (tableau 7.2) 

Diplôme complémentaire

SupOptique

<30 ans  30-39 ans 40-49 ans  50-64 ans  ensemble

Tous ingénieurs

Pas de diplôme complémentaire

41,0%

26,1%

32,7%

56,0%

38,4%

62,6%

Au moins un diplôme

59,0%

73,9%

67,3%

44,0%

61,6%

37,4%








Détail des diplômes complémentaires







diplôme scientifique DESS, DEA, Master

28,6%

44,9%

45,4%

9,7%

32,3%

14,4%

Doctorat, PhD

20,8%

38,4%

23,4%

14,1%

25,0%

7,1%

2ème diplôme d’ingénieur en France

9,9%

13,1%

0,0%

11,5%

9,3%

5,5%

diplôme en gestion, management, 

6,3%

7,4%

8,7%

8,9%

7,7%

11,3%

diplôme d’ingénieur à l’étranger

5,6%

2,5%

0,0%

0,0%

2,3%

3,6%

diplôme de sciences humaines





0,0%

1,3%

Autre (architecture, médecine, pharmacie)





0,0%

0,1%

Tableau 7.2 : Diplômes complémentaires (de niveau Bac + 5 et au-delà) obtenus

Ce tableau illustre le fait que les anciens de SupOptique complètent leur diplôme d’ingénieur dans une proportion beaucoup plus importante que leurs collègues des autres écoles (61,6% vs 37,4%) par un diplôme de niveau Bac + 5 et au-delà. Ceci est certainement dû en partie à la possibilité de valider un Master en parallèle du cursus de SupOptique, ce qui conduit à un taux très élevé pour ce type de « diplôme scientifique » (32,3% vs 14,4%). On notera par ailleurs que la proportion de doctorats ou de PhD est 3,5 fois plus élevée (25% vs 7,1%) que pour l’ensemble des autres ingénieurs.

  1. Insertion professionnelle des 5 dernières promotions 

Cette partie, consacrée à l’insertion des 5 dernières promotions (2015 à 2019) sorties à la période de l’enquête, est particulièrement riche d’informations sur la situation des plus jeunes et permet de cerner un peu plus finement ce qui va faire la valeur des promotions à venir.

Statut fin 2019 (tableau 8.1)

Statut fin 2019 des diplômés des 5 dernières promotions

2019

2018

2017

2016

2015

ensemble

Tous ingénieurs

Salariés (hors doctorants)

42,7%

34,8%

65,0%

72,1%

86,2%

59,5%

80,3%

Doctorants salariés

39,3%

56,0%

35,0%

27,9%

0,0%

33,2%

6,8%

Recherche d’emploi

4,5%

5,7%

0,0%

0,0%

7,3%

3,3%

6,6%

Poursuite d’études

9,0%

2,8%

0,0%

0,0%

0,0%

2,0%

3,6%

Non salariés (hors doctorants)

4,5%

0,0%

0,0%

0,0%

7,3%

2,0%

1,5%

Inactifs

0,0%

0,7%

0,0%

0,0%

-0,9%

0,0%

1,2%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 8.1 : Statut des 5 dernières promotions fin 2019

Ce tableau montre, année par année, le pourcentage des doctorants salariés parmi les répondants à l’enquête. Il est particulièrement élevé (56,0%) pour la promotion 2018 et important dans les promotions 2016, 2017, 2019, ce qui conduit au pourcentage moyen de 33,2% sur les 5 promotions, qui est, comme on l’a déjà mentionné, 5 fois plus important que pour l’ensemble des autres ingénieurs (6,8%). Cela se traduit bien évidemment par un pourcentage plus faible de salariés (hors doctorants) pour ces promotions ((59,5% vs 80,3%).

Ces 5 promotions se positionnent bien par ailleurs en terme de recherche d’emploi par rapport à leurs homologues (3,3% vs 6,6%).

Moyen d’obtention du dernier emploi (tableau 8.2)

Moyen ayant permis de trouver l’emploi actuel

SupOptique

1eremploi   2ème         3ème ensemble

Tous ingénieurs

Suite au stage/apprentissage dans l’entreprise

33%

7%

0%

23%

19%

Par une relation professionnelle

19%

19%

21%

19%

9%

En répondant à une annonce

8%

19%

39%

13,5%

20,1%

Par un ancien ou par l’association des alumni

13%

7%

21%

13%

20%

Via un organisme privé ou un réseau social

0%

25%

0%

7%

5%

Par candidature spontanée

4%

7%

21%

6%

6%

Par l’école ou son service carrière 

8%



5%

5%

Vous avez créé votre propre activité

5%



3%

0%

Via un organisme public, type APEC, ANPE

4,9%



3,2%

5,2%

Par un de vos proches (famille, ami) 

2,6%



1,7%

5,0%

Autre (concours, forum, salon,…)

3,0%



2%

3%

Tableau 8.2 : Moyen d’obtention du dernier emploi

Il ressort que plus des 2/3 des emplois sont trouvés grâce aux moyens listés dans les 4 premières lignes de ce tableau : suite au stage/apprentissage dans l’entreprise, par une relation professionnelle, en répondant à une annonce, par un ancien ou par l’association des alumni. On souligner l’importance du succès du stage ou de l’apprentissage pour engrainer dans sa carrière professionnelle.

Même s’il peut paraître anecdotique avec 3%, le moyen de la ligne « vous avez créé votre propre activité » est à noter car le chiffre attribué aux 5 dernières promotions de l’ensemble des écoles est 0%. On peut attribuer ce résultat modeste mais positif à la Filière Innovation et Entrepreneuriat (FIE) de SupOptique, destinée à booster l’’esprit entrepreneurial et l’innovation des jeunes diplômés.

Nature du contrat de travail fin 2019 selon l’année d’obtention du diplôme (tableau 8.3)

 Promotions (année de sortie)

2019

2018

2017

2016

2015

ensemble

Tous ingénieurs

CDI

38%

35%

54%

72%

73%

54%

81%

CDD

54%

57%

41%

28%

16%

41%

13%

Fonctionnaire

0%

0%

0%

0%

10%

1%

2%

Autre (précaire, VIE,…)

8%

8%

5%

0%

1%

4%

4%

Ensemble

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Tableau 8.3 : Nature du contrat de travail fin 2019 selon l’année d’obtention du diplôme

On constate que le pourcentage de l’ensemble des 5 dernières promotions de SupOptique en contrat CDI est notablement plus faible (54% vs 81%) que pour l’ensemble des 5 dernières promotions des autres écoles, ce qui s’explique par le nombre très élevé de jeunes de Supoptique qui sont en thèse dans cette tranche d’âge. Le pourcentage 3 fois plus élevé de contrats en CDD (41% vs 13%) s’explique pour la même raison, les doctorants salariés se classant naturellement dans la case CDD.

Salaire médian fin 2019 selon l’année d’obtention du diplôme d’ingénieur (tableau 8.4)

Année d’obtention 

du diplôme

2019

2018

2017

2016

2015

ensemble

Tous ingénieurs

1er décile

23 098 €

24 000 €

25 114 €

32 000 €

32 801 €

24 684 €

29 064 €

1er quartile (25%)

33 999 €

26 000 €

32 599 €

32 000 €

40 000€

32 727 €

34 000 €

Médiane

36 864 €

36 000 €

37 392 €

42 000 €

42 000 €

37 000 €

39 000 €

3ème quartile (75%)

38 400 €

37 000 €

40 360 €

48 000 €

50 000 €

41 210 €

45 000 €

9ème décile

39 260 €

40 000 €

43 584 €

50 000 €

54 973 €

50 000 €

54 960 €

Tableau 8.4 : Salaire médian fin 2019 selon l’année d’obtention du diplôme d’ingénieur

On rappelle ici les définitions de décile, quartile et médiane :

1er décile : 10% des ingénieurs gagnent moins de : 1er quartile : 25% des ingénieurs gagnent moins de :…Médiane : 50% des ingénieurs gagnent moins et 50% gagnent plus de :…3ème quartile : 25% des ingénieurs gagnent plus de :… 9ème décile : 10% des ingénieurs gagnent plus de :…

CONCUSION

Comme les enquêtes IESF précédentes, celle-ci apporte des informations utiles pour évaluer la situation des ingénieurs de SupOptique et pour juger de la valeur de notre diplôme, grâce à ses tableaux qui permettent de comparer les données spécifiques à notre formation à celles, générales, de l’ensemble de la population des ingénieurs français.

Malgré quelques réserves sur la trop grande généralité du tableau 4 des métiers et sur l’absence quasi systématique de toute information sur les retraités, l’association SupOptique Alumni propose de retenir les points suivants de l’enquête, spécifiques aux anciens de SupOptique :

- un très fort taux de réponse à l’enquête, indispensable pour assurer un dépouillement aussi représentatif que possible

- un taux de doctorats, de diplômes complémentaires et de doctorants dans les 5 dernières années peut-être inégalé au niveau national

- une répartition géographique très concentrée sur la région parisienne

- une propension très marquée pour les études, la recherche et la conception

- un accès aux positions hiérarchiques élevées un peu plus faible que dans la moyenne

- un pourcentage plus important qu’ailleurs d’ingénieurs formés sous statut d’apprenti

- l’Association SupOptique Alumni enregistre les attentes des diplômés et diplômées de SupOptique vis à vis de leur association, qui sont données dans le tableau ci-dessous, et qui sont très similaires à celles des ingénieurs en général : 

Attentes des alumni vis-à-vis de leur association :

Sup

Optique

Tous ingés

Donner accès à un réseau professionnel 

4,5

4,2

Entretenir le contact amical entre diplômés

4,2

3,9

Avoir un service « emploi/carrières/stages »

4,2

4,0

Développer les relations avec l’Ecole et les étudiants

3,8

3,7

Développer les actions de solidarité intergénérationnelles

3,8

3,7

Me permettre de transmettre aux plus jeunes

3,8

3,7

M’informer du développement et de la stratégie e mon école

3,6

3,5

Disposer d’un site web performant et de plateformes sur les réseaux sociaux et professionnels

3,5

3,4

M’accompagner dans mon évolution professionnelle

3,4

3,2

Me renseigner sur des formations complémentaires à mon diplôme 

3,3

3,1


J'aime
73 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Vie des Alumni (accès libre)

TABLE RONDE sur la place des femmes et les méthodes de management égalitaire

photo de profil d'un membre

Christine CHANTELOUP

29 avril

Vie des Alumni (accès libre)

Exposition de projets étudiants pour la journée IngénIOGS le 30 avril dans le hall de l'IOGS

photo de profil d'un membre

Christine CHANTELOUP

24 avril

Vie des Alumni (accès libre)

Conférence sur la BIOTYPOLOGIE® par Jean de BONY le 29 avril à 18h30 à Paris

photo de profil d'un membre

Christine CHANTELOUP

23 avril