[Stage] "Chaleur, boulot, culture : quatre mois à Singapour" par Axèle FONTAINE (promo 2026)

(Photo : Marina Bay de nuit)

Ces trois derniers mois au sein de l’équipe R&D d'Essilor Luxottica à Singapour m’ont permis de mieux appréhender les enjeux autour de la santé derrière le progrès scientifique. En effet, mon travail avec l’équipe Applied Myopia Research (AMyR) a été l’occasion d’aussi bien mobiliser plusieurs connaissances en photonique que de faire un pas de plus dans le monde médical. À ce titre, mon équipe élabore des tests psychophysiques afin d’évaluer  l’impact de nouveaux verres conçus pour réduire l’évolution de la myopie chez les enfants, sous la forme d’essais cliniques. Singapour est en plein cœur de l’Asie du Sud-Est où la myopie est malheureusement en grande expansion. La région est aussi un hub d’innovation et de progrès technologique. 

Plus concrètement, la mission principale qui m’a été confiée était de concevoir un test de stéréoacuité, l'habileté à percevoir de la profondeur avec les deux yeux. Au-delà de l’assommant travail de code que j’ai pu fournir, certaines étapes ont fait appel à mes connaissances en radiométrie, optique de Fourier et colorimétrie. Une fois mon dispositif établi et éprouvé, nous avons pu débuter la phase de tests, afin de quantifier l’impact des verres réduisant la progression de la myopie : les Stellest, déjà sur le marché, et de nouveaux designs encore en développement. Par ailleurs, ma mission secondaire était d’implémenter un test d’acuité visuelle à courte distance sur un micro-écran.

Autrement, j’ai pu prendre conscience de la multiculturalité singapourienne – que l’on désigne sous le nom de culture Peranakan – à l’image de l’équipe AMyR. En tout, sept nationalités pour onze personnes. S’ils sont tous issus de parcours différents, de la Nouvelle-Zélande au Canada en passant par l’Inde, ils ont en commun d’avoir travaillé en académie. Au cours de nos échanges, j’ai pu préciser certaines de mes aspirations académiques, notamment le projet de thèse. 

Dans mon temps libre, j’ai pu visiter l’île et ses quartiers historiques. Little India regorge de maisonnettes aux façades colorées et de magnifiques temples Hindous. Aussi, la mosquée du Sultan, les commerces traditionnels et les restaurants orientaux m’ont tout de suite plu à Arab Street, le quartier le plus vivant de Singapour. Pour s’échapper de l’urbanisme, je suis partie en randonnée sur l’île singapourienne de Pulau Ubin. Le cadre y est propice pour apprendre le vélo, il était temps à 21 ans, et observer la faune équatoriale : singes, varans et toucans.   

A gauche, Ankor Wat au lever du soleil - A droite, Marina Bay de nuit

Mon meilleur souvenir pendant cette période de stage a été de revoir ma famille pour une semaine et de voyager en Malaisie pour visiter la ville historique de Malacca. Autrement, j’ai aussi pris mes congés au Cambodge, pour y découvrir Angkor Wat et les temples khmers. 

La famille Fontaine devant le Merlion

Deux gros chocs culturels m’ont marqué à Singapour. Au quotidien, je ne me suis jamais autant sentie en sécurité dans la rue (90 000 caméras). On peut être facilement impressionné par la densité importante, aussi bien dans les rues que dans une résidence condominium à 30 étages. 

Mes remerciements s’adressent à M. Clément Lao-Tian (SupOptique 2012) pour cette opportunité, au Dr. Soheil M. Doustkouhi pour sa bienveillance et son dévouement, à l’ensemble de l’équipe AMyR pour son accompagnement, et pour finir à Flavien Vallet pour son optimisme. 

axele.fontaine@institutoptique.fr